A VOIR
http://www.france2.fr/emissions/les-pouvoirs-extraordinaires-du-corps-humain/diffusions/07-03-2017_556255
Sex symbol à 80 ans Chère lectrice, cher lecteur,
Wang Deshun, célèbre DJ de techno en Chine, est la nouvelle star asiatique des défilés de haute couture.
Il est vrai que sa silhouette nerveuse, ses pectoraux bien dessinés, ses épaules larges et son regard perçant le rendent très attirant, surtout lorsqu’il défile top less pour
Hugo Boss ou Dolce & Gabbana, sur fond sonore endiablé.
Sa particularité : Wang Deshun a… 80 ans.
Cette photo de Wang Deshun, DJ de techno devenu mannequin, a été publiée le 3 novembre 2016 dans le New-York Times,
sous le titre « Le top model de 80 ans qui re-définit la vision du vieillissement en Chine ». [1]
Wang Deshun a été désigné comme le « grand-père le plus sexy » de Chine.
Né en 1936 dans une famille traditionnelle de neuf enfants, Wang Deshun aurait pu, aujourd’hui, « être un vénérable vieillard à barbe blanche et à longue
robe », comme il l’explique en riant.
Seulement, il a décidé de refuser la stagnation physique et mentale.
« Un des moyens de savoir si vous êtes vieux ou pas est de vous demander : “est-ce que j’ose faire une chose que je
n’ai jamais faite avant ?” », explique-t-il dans une récente interview donnée dans un grand hôtel de Pékin.
« La nature détermine votre âge, mais c’est vous qui déterminez votre état d’esprit. »
Et en effet, c’est une question de choix.
Wang Deshun a fait le choix d’utiliser les moyens innombrables de vivre mieux et de rester jeune, plus longtemps, qui sont aujourd’hui à notre disposition, grâce à la
science et aux progrès de la médecine.
L’artiste chinoise Xiao Lu, 54 ans, témoigne : « Je l’admire énormément. Il a le corps et l’esprit sculptés de façon
admirable. »
Vous pouvez vous dire : « Ce n’est pas pour moi, je n’y arriverai jamais ! »
Mais vous pouvez aussi vous donner une chance.
Wang Deshun n’est pas un adepte du bistouri, des piqûres ou des implants.
On le sait, ces méthodes « dures » ne seraient pas aussi efficaces. Elles ne lui donneraient pas l’énergie vibrante, l’optimisme et la force qui rayonnent de lui et qui font son
succès.
Il utilise les plantes, les suppléments nutritionnels, les produits naturels et les techniques de méditation pour conserver – et améliorer – sa forme olympique.
Car il existe aujourd’hui des moyens naturels pour préserver :
La principale cause est la manière dont les médecins sont formés en Occident.
Ils apprennent à traiter les maladies, à coups de vaccins, de médicaments étrangers au corps, d’opérations. Vous avez une jambe cassée ? On vous la répare. Le cancer ? On
vous l’enlève (enfin on essaie). Le cœur ? On vous le change.
Cette médecine peut être très efficace, surtout en cas d’urgence. Mais la contrepartie est qu’elle n’aide pas les malades à rester en bonne santé. Lorsque vous vieillissez, la
médecine conventionnelle attend souvent que vos problèmes de santé s’aggravent pour vous proposer un traitement.
En Chine, c’est le contraire : le médecin se préoccupe avant tout de maintenir son patient en bonne santé.
Une légende raconte même que le médecin n’est payé que tant que son patient va bien. S’il tombe malade, il le soigne gratuitement.
Les recherches scientifiques montrent que nos corps – le vôtre, le mien – ont la capacité de bien fonctionner pendant environ 90 ans (un petit peu plus pour les femmes).
Le corps humain n’est pas une machine qui s’use avec le temps. Et nous ne sommes pas du tout aussi « vieux » que nous l’imaginons.
L’expression « avoir l’âge de ses artères » n’a, médicalement, aucun sens :
La plupart des cellules d’un corps humain ont moins de 2 ans.
Votre intestin se renouvelle intégralement tous les 3 jours. Les cellules de la rétine se renouvellent tous les 10 jours. Votre foie, votre pancréas, votre rate et vos poumons sont
intégralement renouvelés en 300 à 500 jours. Même votre squelette est intégralement régénéré tous les dix ans.
Le vieillissement n’est donc pas lié à « l’usure » de votre corps. Si vous vieillissez, c’est parce que des déséquilibres ou des carences empêchent vos organes de se régénérer
correctement.
Et ces déséquilibres et carences peuvent être partiellement corrigés.
Certaines maladies liées à l’âge (arthrose, maladies cardiovasculaires, démences, cancer, problème de vue et d’ouïe...) peuvent être ralenties ou stoppées en activant
vos processus naturels de régénération.
L’espérance de vie en bonne santé, sans maladie ni handicap majeur, n’est en France que de… 63 ans pour les hommes, 64 ans pour les femmes (l’espérance de vie totale est de
81 ans).
Ce qui signifie que nous avons 26 ou 27 ans de vie actuellement
sacrifiés, bêtement gaspillés.
Ce sont des années de vie qui pourraient être actives, productives, épanouissantes, que nous pourrions vivre sans maladies chroniques (cancer, maladies cardiaques, diabète, arthrose).
Alors où est le problème ?
Selon l’étude Danish Twin Study, nos gènes ne déterminent que 10 % de notre longévité.
Les 90 % restant sont déterminés par notre mode de vie.
Le problème est que lorsque vous posez la question aux gens, la confusion la plus totale règne sur ce qui est bon pour leur longévité.
Ils ont entendu dire que les graisses, la viande rouge, les charcuteries, sont mauvaises. Qu’il faut manger cinq fruits et légumes par jour, mais aussi un produit laitier et un féculent à chaque
repas.
Je suis au regret de vous dire que tout cela est au mieux inexact, au pire illusoire et dangereux.
Et ce n’est que le début des idées fausses qui circulent sur la longévité.
Pour vivre mieux et plus longtemps :
Elles se trouvent sur la péninsule de Nicoya, au Costa-Rica, dans les montagnes à l’ouest de la Sardaigne (province de l’Ogliastra), en Italie, dans l’archipel d’Okinawa, au Japon, dans la
ville de Loma Linda, en Californie, sur l’île d’Ikaria, en Grèce et dans l’Öland, en Suède.
Ces zones ont été baptisées « zones bleues » par le scientifique américain Dan Buettner, célèbre par ses études sur ces populations.
Dans ces zones bleues où l’on vit plus longtemps, les maladies graves comme le cancer, l’arthrose, l’hypertension et la dépression sont rares.
Et c’est en étudiant les points communs entre ces populations, leur régime alimentaire, leur mode de vie, que l’on peut déterminer comment vivre mieux et plus longtemps, selon Dan
Buettner.
Mais ces zones traditionnelles ne sont pas notre seule source d’information sur les moyens d’augmenter la longévité.
Dans la Silicon Valley, en Californie, la plupart des fondateurs de start-up sont impliqués aujourd’hui dans des recherches accélérées pour découvrir le secret de la longévité.
Selon eux, c’est un mélange de biotechnologie, d’intelligence artificielle, d’ingénierie génétique et d’informatique qui va permettre d’allonger radicalement la durée de vie de l’homme.
Et de fait, les recherches en génétique progressent rapidement.
Mais les généticiens tiennent aujourd’hui plusieurs pistes pour lutter contre ce phénomène.
On est aujourd’hui capable de fabriquer des cellules jeunes, aussi jeunes qu’au jour de votre naissance.
C’est la révolution des cellules souches. Les cellules souches sont les « mères » de toutes les autres cellules dans votre corps.
Elles sont semblables à la toute première cellule qui a été formée lors de votre conception, dans le ventre de votre mère, et qui est à l’origine de toutes les autres.
En cultivant les cellules souches en laboratoire, et en les réimplantant dans l’organisme, il pourrait être bientôt possible de rajeunir radicalement nos artères, nos organes, notre peau, nos
yeux et notre cerveau.
C’est ce qui s’appelle la « médecine régénératrice », dont vous et moi pourrons peut-être profiter de notre vivant.
Les progrès de la biologie permettent aujourd’hui de considérer d’un œil entièrement nouveau le problème du vieillissement.
Alors qu’on estimait il y a peu que vieillir était un phénomène universel, qui concernait tous les êtres vivants, les biologistes se sont aperçus que ce n’était pas vraiment le cas pour tous les
animaux.
Il existe en fait dans la nature de nombreux animaux qui ne vieillissent pas.
Les scientifiques comprennent aujourd’hui les mécanismes qui permettent au requin blanc du Groenland de vivre 400 ans, à la tortue des
Seychelles 256 ans, au homard 140 ans.
Leur taille, leur force et leurs capacités de reproduction augmentent avec l’âge.
Plus les années passent, plus ils gagnent en taille et en vigueur. Un jour, ils meurent soudainement, mais ce n’est pas à la suite d’un long et pénible
déclin.
Leur secret : ils secrètent de grandes quantités de télomérase, l’enzyme qui protège les chromosomes et évite que vos cellules ne s’usent et vieillissent à chaque division
cellulaire.
Les scientifiques ont observé le lien entre vieillissement cellulaire et télomères. Les télomères sont des capuchons de protection, qui se trouvent au bout de nos chromosomes.
À chaque division cellulaire, ces capuchons rétrécissent, ce qui fait vieillir nos cellules plus vite.
À l’âge de 20 ans, les télomères comprennent environ 10 000 paires de base (les paires de base sont les « briques » qui constituent nos chromosomes).
On en perd ensuite entre 15 et 60 paires par an, provoquant :
Mais de tout nouveaux produits ont été développés pour ralentir ou inverser ce phénomène. Inspirés de la biologie de ces animaux qui « ne vieillissent pas », on les appelle les
inhibiteurs de la télomérase, et on peut déjà s’en procurer auprès de certains fabricants.
Je vous en dis plus dans un instant.
Mais avant, voici un phénomène biologique encore plus extraordinaire.
Il existe dans la nature des animaux encore plus incroyables que les homards, les alligators, les tortues ou le requin du Groenland.
Ce sont les tardigrades.
Les tardigrades sont des organismes capables d’arrêter de vivre lorsqu’ils sont soumis à des stress extrêmes : radiation, glaciation, sécheresse, vide de
l’espace.
Les scientifiques appellent cela la cryptobiose : ces organismes sont en état de mort clinique.
Ils peuvent rester dans cet état de non-vie pendant des centaines d’années… avant de ressusciter si les conditions sont à nouveau propices.
Ils peuvent résister au froid absolu (– 272,8 °C) et à une température de 150 °C.
Les études sur les animaux ultrarésistants et vivant très longtemps ont également fait beaucoup de progrès – des progrès que l’on peut désormais envisager d’appliquer à l’être humain.
Car des êtres vivants simples comme les bactéries ou les archées, ont une capacité de survie encore plus forte que les tardigrades.
Des organismes tels que Deinoccoccus radiodurans ou Kineococcus radiotolerans résistent aux radiations ionisantes de la bombe atomique, aux substances
chimiques toxiques, à l’acide, au peroxyde d’hydrogène, aux plus extrêmes conditions de froid, de chaud, de dessèchement.
Cette capacité de résistance est due à leur système très perfectionné de réparation de l’ADN, qui leur permet de « ressusciter » eux aussi des millions d’années après leur
mort !
C’est l’expérience qui a été menée par Russel Wreeland et ses collègues de l’université de Chester, qui ont ressuscité une bactérie emprisonnée dans des cristaux depuis 240 millions
d’années.
Ces découvertes pourraient avoir une signification extraordinaire pour l’être humain.
Selon le Dr Jean-Paul Curtay :
« Nous sommes constitués de cellules, anciennes bactéries, ce qui permet de ne pas exclure que nous puissions acquérir un jour une partie de telles capacités de résistance à de nombreux
type d’agression. » [5]
D’incroyables percées sont faites actuellement pour corriger les erreurs qui pourraient exister dans votre code génétique, et vous prédisposer à des maladies graves (cancer).
La nouvelle technologie CRISPR, en particulier, est déjà en usage dans certains hôpitaux très avancés en Chine.
C’est un dossier à suivre absolument, dont très peu de cancérologues en Europe parlent à leurs patients (nous restons, ici, totalement soumis à l’industrie archaïque de la chimiothérapie).
La première expérience vient d’être menée dans la lutte contre le cancer du poumon (incurable avec les thérapies classiques) et a été publiée le
15 novembre 2016 dans la revue scientifique Nature [6].
D’autres avancées s’opèrent actuellement dans le domaine de l’endocrinologie.
L’endocrinologie est l’étude des glandes endocrines, qui fabriquent les substances qui régulent nos réactions physiologiques : cortisol, hormones thyroïdiennes, adrénaline, testostérone,
aldostérone, œstradiol, etc.
Notre environnement est de plus en plus chargé en perturbateurs endocriniens, des substances qui miment l’effet de nos hormones naturelles, et peuvent provoquer de graves
déséquilibres (dans certains lacs et rivières, on observe même des poissons qui changent de sexe). [8]
C’est un phénomène nouveau qu’on ne peut plus ignorer. D’autant plus que le phénomène se cumule avec les années, et qu’il va en s’aggravant. Il peut
provoquer de nombreuses maladies, mais aussi des changements d’humeur, la perturbation du sommeil, la dépression et même des troubles de la personnalité.
En revanche, des médecins compétents peuvent aujourd’hui vous conseiller précisément sur la façon de protéger vos glandes endocrines, votre équilibre hormonal, et ainsi d’éviter de vous
fracasser, 15 ou 20 ans trop tôt, contre le mur du vieillissement prématuré :
Et, bien sûr, votre vie amoureuse peut être impactée, bouleversée, ou même détruite à cause de problèmes hormonaux : manque de testostérone, de progestérone, d’œstradiol…
Dans tous ces cas (et des centaines d’autres), retrouver un taux normal de ces hormones naturelles contribuera à fortement diminuer et même à
éliminer vos symptômes sans prendre de médicaments chimiques.
Mais des informations précises sont difficiles à trouver à ce sujet, à moins de s’informer sur les progrès dans le domaine de la longévité.
Pour ne pas rater le train de la révolution de la longévité, vous devez bien sûr vous informer.
Si vous lisez l’anglais, consultez les travaux de la Life Extension Foundation, une fondation américaine qui soutient, depuis des décennies, les travaux des pionniers dans le domaine de la
médecine anti-âge.
Vous pouvez lire le livre de Sonia Arrison, désormais un classique qui explique comment vivre 150 ou même 500 ans devient théoriquement possible grâce au progrès médical et
scientifique. [9] Ce livre est déjà un peu vieux (2011) et en anglais, mais c’est grâce à lui que le grand public a compris que ce qui paraissait un rêve serait peut-être un jour possible.
Le Dr Thierry Hertoghe est l’un des meilleurs spécialistes mondiaux de la médecine anti-âge. Il a été coordinateur scientifique et chargé d’enseignement au cycle post-universitaire de thérapie
médicale anti-âge, au département de prévention de la sénescence du centre universitaire de Charleroi, et chargé de cours de programme post-universitaire de médecine anti-âge pour médecins, en
Allemagne.
Il est également l’auteur de nombreux ouvrages médicaux de référence dont Comment rester jeune plus longtemps, aux éditions Albin Michel, le guide de l’hormonothérapie pratique, qui a
instruit des milliers de médecins, ainsi que des traités de médecine anti-âge.
Selon le rapport 2014 de l’Organisation mondiale de la santé, la Suisse fait partie des pays qui ont la plus grande longévité dans le monde (n° 2 pour les hommes et n° 3 pour les
femmes).
L’explication est incroyablement simple :
LE MONDE |
Par Juliette Harau
Nathalie, opérée récemment d’une tumeur, pratique quotidiennement le qi gong dans un parc près de chez elle. | Karim El Hadj / Le Monde
« Je ne peux pas dire si mon état aurait été différent si je n’avais pas pratiqué le qi gong, je n’ai pas de point de comparaison. Mais ça me fait du bien », dit Nathalie. A plusieurs niveaux, son traitement lui a paru moins douloureux que prévu : « A part la perte de cheveux, je n’ai eu presque aucun des effets secondaires habituels – vomissements, maux de tête, ongles noircis… Les patients à côté desquels je recevais ma chimiothérapie me paraissaient dans un état plus pénible que le mien. »
Nathalie s’était vu prescrire une kyrielle de médicaments pour affronter les différents protocoles. « J’étais une pharmacie ambulante, se souvient-elle, alors que je ne suis pas très médicaments. » Mais exception faite d’un épisode particulièrement critique du traitement, pendant lequel elle recevait des injections pour augmenter son taux de globules blancs, les boîtes d’antidouleur sont restées intactes. En revanche, chaque jour pendant deux heures, cette mère de trois enfants se rendait dans un parc pour effectuer les mouvements de qi gong qui devaient lui procurer du mieux-être.
Un profane qui observerait Nathalie de loin décrirait une marche étrangement cadencée. Elle pratique en réalité une forme de qi gong dite « méthode de Guo Lin », du nom de l’artiste chinoise qui l’a vulgarisée, après l’avoir elle-même appliquée lors de son combat contre le cancer. Comme une chorégraphie, cette synchronisation des pas et de la respiration lui est progressivement devenue naturelle.
« Cette méthode aide à manger mieux en regagnant de l’appétit, à dormir bien et à avoir plus de force », explique le Pr Liu Bingkai. En effet, Nathalie raconte avoir recouvré un sommeil « normal » dès la première semaine de pratique. Surtout, elle se réjouit d’avoir découvert une activité physique à sa portée, alors qu’elle était abattue par les traitements : « Je ne m’étais jamais vue comme ça, psychologiquement j’étais au plus bas. Avec le qi gong, j’ai eu l’impression de revivre. Je n’étais pas alitée toute la journée, j’arrivais à me lever et à sortir pour faire mes exercices. A l’inverse du sport, le qi gong ne fatigue pas et donne de l’énergie », raconte l’ancienne joggeuse.
C’est sa mère, sensibilisée à la médecine chinoise, qui a suggéré à Nathalie de pratiquer le qi gong. « Je n’y croyais pas au début, reconnaît l’intéressée, mais je n’avais rien à perdre. »
« La maladie est un moment où les individus sont en quête de sens, explique Patrice Cohen, anthropologue et coauteur de Cancer et pluralisme thérapeutique, une enquête sur l’usage des soins non conventionnels. Le patient peut alors entrer dans une recherche d’autonomisation par rapport au monde médical, trop imposant, et chercher à reprendre possession de son corps, de son devenir. » Et justement, les autosoins présentent l’avantage de responsabiliser le patient en le rendant acteur de sa guérison. « Avec les protocoles hospitaliers, on subit son traitement, alors qu’avec le qi gong, on est proactif, dit Nathalie. (…) C’était aussi un soulagement pour mes enfants de voir que je sortais, que je me prenais en main. »
Lors des séances hebdomadaires, le docteur Liu rectifie les gestes avec force images : « Ouvre les portes », « La lumière entre ». Il adapte les mouvements en fonction de l’évolution de la maladie et des effets recherchés. Plusieurs semaines après sa rémission, Nathalie continue ainsi à se prêter quotidiennement à l’exercice. « Ce n’est pas parce que la tumeur est éradiquée qu’on est immédiatement en forme », témoigne-t-elle.
Patiente et soignant s’entendent pour dire – et répéter – que le qi gong ne soigne pas le cancer et qu’il ne dispense en rien d’un traitement médicamenteux. Il s’agit d’un accompagnement. Mais « la vision de Liu Bingkai est beaucoup plus curative, elle va au-delà de ce que nous considérons comme un soin de support », nuance le Pr Alain Baumelou, néphrologue à la Pitié-Salpêtrière.
C’est à lui que l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a donné, en 2011, la responsabilité de développer le centre intégré de médecine traditionnelle chinoise, qui occupe un petit local dans le centre hospitalier du 13e arrondissement de Paris. « J’en suis la caution scientifique », s’amuse-t-il, et le Pr Liu diplômé en Chine, mais sans équivalence reconnue en France, est celui qui « détient les connaissances poussées » dans ce domaine.
Dans l’enceinte de l’hôpital, le qi gong, comme les autres pratiques non reconnues (massages chinois, méditation, tai chi, etc.), évolue toujours « dans une zone grise sur le plan réglementaire », reconnaît Alain Baumelou. Il rappelle que la feuille de route du centre de médecine traditionnelle consiste à « évaluer les pratiques de médecine chinoise ». La priorité est donc donnée aux essais cliniques, c’est-à-dire à l’évaluation des soins et non à leur généralisation.
« Il ne faudrait surtout pas laisser penser que nous sommes en mesure de proposer des séances de qi gong à tous les patients qui se battent contre un cancer, insiste le docteur Baumelou. Déjà parce que nous n’en avons pas les moyens numériques. »
Par la force des choses, le service fait donc office de rampe de lancement : « L’idée c’est que les gens aient une expérience bénéfique et qu’ils trouvent les moyens de pratiquer à l’extérieur de l’hôpital. »
Au royaume de la preuve et de la rationalité, les ancestrales pratiques chinoises se plient aux règles. La poignée de patients suivis par Liu Bingkai le sont ainsi à titre expérimental. Ils sont pris en charge gratuitement, à leur demande et avec l’accord du chef de service auquel ils sont rattachés.
Lors des séances de suivi, Liu Bingkai demande à ses patients de remplir un formulaire d’évaluation de leur état de santé correspondant à des normes internationales. Un moyen de contrôler l’évolution de leurs troubles mais aussi de mettre en évidence des « résultats ».
Pour convaincre les patients, la tâche est plus facile. « Je n’entre pas dans des explications détaillées du mécanisme dans un premier temps, dit le docteur Liu Bingkai. La méthode est efficace, c’est quand ils voient les effets sur leur organisme que les patients en retirent la conviction que cela fonctionne. »
Par Juliette Harau
Ce mantra signifie "Le joyaux du lotus". Il est dit qu'il nous a été donné par l'ensemble des bouddhas dans leur immense compassion pour tout ce qui vit.
OM est composé de trois lettres en réalité "A U M" symbolisant le corps, la parole et l'esprit.
MANI, " le Joyau ", symbolise l'intention de devenir un être illuminé, compassionné et aimant.
PADME, signifie "lotus" et symbolise la sagesse.
HUM, indique l'indivisibilité (ou l'unité indivisible de la méthode - traduisez par : le chemin emprunté - et de la sagesse)
Ce mantra permet de réveiller notre mémoire d'être humain divin, d'activer le Joyau du Lotus qui est en nous pour que nous puissions tous manifester notre Divinité sur terre, dans la joie d'une unité enfin retrouvée.
Amour, lumière et douceur de vivre.